Aller à la rencontre de l’art dans l’idée de se faire du bien est loin d’être une affaire entendue pour tous. Cela exige de nouvelles approches et conditions telles que la proposition de temps au visiteur, une intimité avec les lieux d’exposition, des médiations spécifiquement adaptées destinées à favoriser l’émergence de liens enrichissants avec les œuvres, l’éveil de la sensibilité, de la curiosité et de l’imagination des visiteurs, ainsi qu’une politique globale du bien-être pour les visiteurs, les médiateurs et les gardiens qui doit permettre à chacun de préserver son espace d'autonomie tout en respectant les œuvres et les personnes..
Chaque personne perçoit une œuvre à sa manière. Les visiteurs ont des approches différentes pour appréhender l'art, selon leurs mémoires personnelles, leurs références, leur état interne, leur sensibilité, leur façon de regarder et d'écouter, leur façon de s'immerger dans l'œuvre, et bien d'autres facteurs encore.
Les œuvres d’art sont ainsi reliées aux manifestations conscientes et inconscientes de chaque personne et de fait à ses besoins profonds.
L’artiste Mark Rothko a exprimé en ces termes à la fois l’indépendance du regardeur et les conditions du partage : « Et si je devais placer ma confiance dans quelque chose, ce serait dans la psyché du spectateur sensible, libre de tout modèle de pensée conventionnel. Je n’aurais aucune idée de la manière dont il pourrait user de ces images pour les besoins de son esprit. Mais tant que ces deux choses – le besoin et l’esprit – sont présentes, on est garanti qu’il y a un échange vrai.»
En museothérapie, la partie intime du rapport à l'œuvre est prise en compte pour donner au regardeur un rôle actif dans ses propres expériences artistiques et lui permettre de réaliser des changements positifs pour son bien-être physique et mental.
Contact : Dominique Sallanon
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